Mireille Tembouret
Histoire, codes et caractéristiques des chemises, chemisiers, corsages et gilets.
Donner sa chemise, être comme cul et chemise, changer d’avis comme de chemise, s’en moquer comme de sa première chemise, mouiller sa chemise mais également y laisser sa chemise... ces expressions du langage populaire français démontrent à quel point l'histoire de la chemise est riche et en fait un des vêtements intimement lié à notre vie.
Proche du corps et à la fois exposée au regard, la chemise a su remplir deux rôles prépondérants : celui de l’hygiène, de la protection du corps et celui de mettre en avant son appartenance à un groupe social. Toujours accessoirisés ou accompagnés d’un gilet, les chemises, chemisiers et corsages ont évolué par leurs formes, leurs matières et leurs ennoblissements, pour s’intégrer à un vestiaire codé, définissant un vocabulaire riche, aujourd’hui souvent oublié. C’est à ce propos que s’attache ce troisième tome de notre « Grammaire du vêtement occidental » qui explore l'histoire de la chemise avec ses règles et ses caractéristiques qui régissent le vêtement d’hier et d’aujourd’hui.
Pour la lecture de cet ouvrage, tombons la veste afin de découvrir chemises, chemisiers, corsages et gilets... En bras de chemise !
L'histoire des chemises, chemisiers et corsages
D'abord portée par les femmes et les hommes en tant que sous-vêtement, la chemise de lin, d'ortie ou de coton enveloppe le corps en le protégeant d'une part de l'agression extérieure des rudes étoffes par-dessus et d'autre part en tenant le rôle plus hygiénique de vêtement facile à laver et à entretenir. Elle reste jusqu'au XVIIe siècle quasiment invisible sous les autres vêtements et gagne peu à peu ses lettres de noblesses en laissant percevoir ses extrémités : cols, poignets, manchettes et partie de son devant agrémenté de fronces, d'un plastron, d'un jabot,... Son ampleur et ses atouts enrichis de broderies, de dentelles et de maints colifichets annoncent alors la richesse de son propriétaire. Petit à petit, son volume se diminue ; notamment celui de la manche qui suit bientôt une orientation plus proche de celle, naturelle, du bras tout en sophistiquant sa coupe.
Le corsage, lui habille le corset et apparait beaucoup plus tardivement au cours du XVIe siècle. Le langage de ce mot accompagne celui de sa signification : corps-sage.
- Collection « Grammaire du vêtement occidental »
- 20x28
- Français / Anglais
- 144 pages
- Dos carré cousu-collé
- ISBN : 978-2-909617-42-8
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